Il a fait son choix, j'ai du faire le miens en conséquence.. Il y a un mois, je vous aurais ri au nez si vous me racontiez tout cela. Il y a deux mois, je n'aurais même pas voulu vous écoutez.
Et maintenant, je désire que le temps passe vite... Des notes de piano, je ferme les yeux. Je les écoute. Des souvenirs. Pleins le crâne. Quand tout cela passera ? Où est l'avance rapide?
Une histoire d'amour, comme beaucoup d'adolescents ont. Ça laisse une marque, c'est indéniable. Cette relation restera la plus belle que j'ai connu. Des sentiments forts, des souvenirs, des rires. On passe à autre chose.
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C'est comme si, vous aviez fait un chemin a travers un champ dont les herbes vous dépasse. Vous vous acharnez a les couper, pour vous frayer un chemin. Parfois il y a du vent, et les herbes vous coupe, vous lacère le corps. Et après avoir fait beaucoup d'effort, vous tombez sur une grande pancarte "Vous n'avez plus le droit d'avancer". Et il se met a pleuvoir. Vous êtes trempé, vous avez froid, vous tremblez. Vous restez ainsi un bon bout de temps. Vous ne sentez plus vos jambes. Vous ne vous sentez plus capable d'avancer, vous en avez perdu l'envie aussi. Vous vous sentez seule. Vous vous efforcez a rebrousser chemin. Et pourtant, c'était si beau, quand il y avait du soleil... Les ombres sur le visages, l'odeur, les caresses... On vous claque la porte au nez, vous vous retrouvez au point de départ, avec pour seule compagnie, vos souvenirs.
Vous regardez le ciel, il est gris, vous êtes sortie du champ. Une main se pose sur votre épaule. Vous vous retournez, et vous les voyez. Vos amis. Ceux qui soignent vos blessures avec des mots tendres, des gestes intentionnés. Vous souriez. Sourire forcé, au début. Ils vous enlace, vous vous sentez légèrement mieux. Mais vos yeux scrutent encore le lointain chemin que vous venez de faire. Les marques de vos pas sont toujours dans la terre. L'odeur du champ colle a votre peau. Une herbe dans les cheveux. Les larmes coulent sur votre sourire. Il faut avancer, il est temps. Vos amis vous prenne par la mains, vous dites au revoir a ce champ. En promettant de ne jamais l'oublier, tout en ayant le certitude, que plus jamais vous le verrez... Ça vous pince le cœur. C'était votre monde, et malgré les derniers instants, vous vous y sentiez bien, vous même. Vous marchez en avant, tout en gardant votre tête tournée sur le chemin débroussaillé dans le champ, vous ne faites pas attention ou vous mettez vos pieds. Vous trébuchez, vous tombez. Les genoux en sangs. Votre pantalon est déchiré, vous vous haïssez. Vous doutez si vous vous voulez encore avancer. C'est dur, tellement dur...
Il faut que j'avance. J'y arriverais... Mais ne m'empêchez pas de le garder dans ma tête... Ça passera, un jour ou l'autre...