Taranea

Frôler du bout du pied la douce folie. Se faire manger peu à peu par des cauchemars. Tous plus intenses que les précédents. A croire que chaque tourment efface une partie de moi, un espoir.
L'alcool, la nicotine, ou autre n'efface pas ces troubles. Cela n'atténue pas la pic qui traverse la gorge au reveil, ou simplement quand on se remémore ce qui nous fait tant de mal.  On garde tout au fond de nous, une petite lueur, que tout s'arrangera. L'espoir de ne pas la voir s'éteindre a la prochaine averse.




Pic'

Elle est assise sur son lit. Une chemise et un shorty. Elle regarde l'heure, il n'est pas tard, à peine 10h. Elle réfléchie a son cœur. A ce qu'il se passe dans sa vie ses derniers temps. Une guerre froide semble être déclarer dans son foyer. Les affres de son cœur s'amplifient. C'est ça, l'adolescence. C'est une période à passer. Un de ses neveux pleure dans la pièce qui colle sa chambre. Elle va le chercher, le prend dans ses bras le console. Elle tente de lui sourire. Il tend ses bras vers son visage, très peu habile de ses mains, il lui griffe légèrement le visage. Elle se laisse aller a ses pensées. Un enfant. Est-ce donc ça, la finalité d'une vie? L'enfant gazouille et sourit. Elle lui fait des chatouilles sur le ventre. Il rit aux éclats. Elle constate que le rire d'un enfant de 7mois est cristallin, pur. Un jour, elle souhaiterais en avoir un comme ça. Et préserver sa pureté aussi longtemps que possible. Elle serra l'enfant dans ses bras. Il s'est calmé depuis quelques minutes déjà. Elle se lève, et va le reposer dans son lit. Il la regarde, tend de nouveau les bras, elle lui sourit et lui murmure que sa grand-mère va bientôt venir le chercher. Elle retourne dans son lit, prend son iPod, et cale Macy Gray, "I Try".
Une larme coule...

Tu n'as rien compris à l'amitié.
Pauvre con.
Et putain, ça fait mal.

L'air devient chaud.
Les yeux picotent légèrement.
Puis ce picotement s'intensifie.
Les lèvres tremblent.
Les idées s'entremêlent et deviennent confuses.
Et sans se rendre compte,
Une larme prend forme au coin d'un œil.
Et roule sur la joue, brûlante.
Une seconde s'ensuit.
Et ainsi de suite.
L'impossibilité de parler clairement
La difficulté d'organiser ses pensées.
Les yeux qui brûlent.
Le cœur qui s'active difficilement.
La respiration douloureuse.
Les maux enterrés et camouflés qui resurgissent.

Et puis... Le câlin rassurant d'une mère.
Les paroles que susurre une sœur au creux de l'oreille.
L'image de celui qu'on aime qui apparait lorsque les paupières sont closes.
Le souvenirs de ses rares amis proches à qui on se sent capable de dire:
"Tiens, je crois qu'il y a quelque chose qui ne va pas,
J'ai sans doute besoin d'aide"

Le souvenir d'un cauchemar horrible.
Les yeux rougis et brûlants.
La tête pleine de brume.
Les lèvres mordues.

Il faut avancer. Il le faut...

Je crois que j'ai changé... Il y a quelques temps je me serais réfugié dans un monde d'illusion...

Parfois, on se sent coincé. Dans une impasse. On y peut rien, on tente de surmonter tout ça, mais c'est pas évident, c'est trop grand, trop impressionnant. On cherche une lueur, une main qui nous serait tendue dans l'obscurité qui nous entoure. Parfois on se force à la voir. Parfois l'Ombre prend le dessus sur la raison. On y peut rien ? Oh si, sans doute qu'on peut changer les choses. Mais souhaitons le nous aussi fort qu'il le faudrait ? Sans doute pas. La raison peut être corrompue à ses heures.
Et puis, à quoi bon vivre avec sa tête? Il est tellement plus "simple", mais aussi plus dangereux, de vivre avec ses sentiments. Se laisser porter par eux. C'est une lame a double tranchants.
On a tous une partie Ombre en nous. Tout comme on a une partie gorgée de lumière. Il faut savoir faire la part des choses. Et surtout, surtout ne pas s'empêcher de vivre... Je l'ai fais pendant trop longtemps, aujourd'hui, je mord la vie à pleine dent. Ça dérange sans doute, mais tant pis.
Jürgen, Sarah, Johan, je ne vous remercierais jamais assez pour tout ce que vous m'apportez =)




Keep smile !